Le dessin hors des sentiers battus
Marie DOREAU
Wilfried HOLLINGER
Isabelle KAMINSKI
Marie-Lise LEPORATI
Vanessa MUNOZ

La séquence Corps et graphie s'inscrit dans le dessin hors des sentiers battus en déplaçant l’attention du résultat vers le geste.

Ici, le dessin ne représente pas : il exprime, il devient trace d’un mouvement, action du corps sur le papier. Réalisé sans esquisse ni correction, il engage l’élève dans une démarche de lâcher-prise maîtrisé, où l’erreur n’est plus un échec mais une richesse. En s’inspirant de figures comme Michaux, Kandinsky ou Pollock, le dessin se fait performé, dansé, chorégraphié, croisant les arts plastiques avec la poésie, la danse et la musique. Il devient un langage corporel, rythmique et expressif, détaché de la volonté de figurer fidèlement le réel. Cette approche sensible, intuitive et expérimentale invite les élèves à réinventer leur rapport au dessin, à explorer une forme de création plus libre, plus incarnée, plus poétique.




💡 Du trait au mouvement : une graphie incarnée // 3eme

La séquence "Corps et graphie" déplace le dessin vers l'expérience du geste : on ne dessine plus pour représenter, mais pour agir. Le dessin devient trace du corps en mouvement, acte performatif et sensible. Inspirée par Michaux, Pollock ou Kandinsky, elle explore le dessin comme écriture du corps, croisant arts plastiques, danse et poésie visuelle. Cette approche intuitive, expressive et transversale libère les élèves des conventions académiques pour réinvestir le dessin comme langage vivant et incarné.

Fiche 1 — 3e « Corps et graphie »

🎓 Entrées des programmes (Cycle 4)

La relation du corps à la production artistique : effets du geste et de l’instrument.

EXPÉRIMENTER, PRODUIRE, CRÉER : variation du geste, trace expressive.

METTRE EN ŒUVRE UN PROJET ARTISTIQUE : engagement, autonomie, prise en compte de la réception de l’œuvre.


🎯 Objectifs pédagogiques

  • Explorer la trace graphique comme prolongement du geste corporel.
  • Travailler sans esquisse ni correction, dans une démarche de création spontanée mais maîtrisée.
  • Réaliser des variations d’un même geste pour développer expressivité, rythme et dynamisme.


🖼 Références artistiques et culturelles

  • Henri MichauxMouvements (1952)
  • Compagnie Marie Chouinard – adaptation scénique des Mouvements
  • Vassily Kandinsky – Abstraction lyrique et gestuelle
  • Jackson PollockAction painting
 
 
Posted by Marie-Lise
 
 
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La séquence Végétaux s'inscrit dans le dessin hors des sentiers battus en invitant à une exploration libre et créative des formes naturelles, loin de la représentation classique.

Travailler avec des végétaux pour produire une image, c’est redéfinir le dessin comme trace naturelle, empreinte poétique ou matière sensible. En quittant le crayon pour la feuille, la tige ou la fleur, l’élève explore une autre relation au support, au geste et au vivant. Cette approche intuitive, non académique, invite à dessiner autrement : par frottement, contact, imprégnation. Le végétal devient outil, motif, mémoire — et le dessin se fait expérience de la trace plus que représentation du réel. Une façon d’élargir le champ du dessin tout en reconnectant l’élève à son environnement.



Fiche 1 — 5e « Ramures»

  • Travail plastique mené dans le cadre d'un projet interdisciplinaire sur le thème des interactions entre l'homme et l'environnement.
  • Disciplines concernées : SVT, EPS, lettres, et arts plastiques.
Réalisations effectuées in situ sur une journée d'ateliers autour de l'environnement et du vivant : 1/ atelier découverte- observation de la flore locale (intervention d'un éducateur à l'environnement du CPIE et des collègues d'SVT), 2/ atelier cirque (interventions d'artistes circassiens de la Compagnie Lapsus et des collègues d'EPS), 3/ atelier arts plastiques (avec l'équipe d'arts plastiques du collège Fragonard).
Parce qu'on est tous reliés à notre Terre, tous des ramures du vivant...

PROBLÉMATIQUE :
Comment exprimer de façon artistique et sensible notre lien à l'environnement avec l'utilisation-même de celui-ci ?

🎓 Entrées des programmes (Cycle 4)

QUESTIONNEMENT
La représentation ; images, réalité et fiction :
- La ressemblance : le rapport au réel et la valeur repressive de l'écart en art ; (...) la différence entre ressemblance et vraisemblance.

COMPETENCES TRAVAILLÉES
  • travailler la notion de projet artistique et collectif dans l'interdisciplinarité et les croisements entre les enseignements disciplinaires
  • Expérimenter, produire, créer - Choisir, mobiliser et adapter des langages, des moyens plastiques, et des gestes variés en fonction de leurs effets pour représenter le végétal en restant attentif l'inattendu.
  • S'approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive: Land Art, le Vivant, Monotype, Empreintes dans l'Art.
  • Prendre en compte les conditions de la réception de sa production dès la démarche de création, en prêtant attention aux modalités de sa présentation : être attentif au rythme couleurs/ vide/ plein/ formes/ intensité/ contraste dans la réalisation collective (empreintes de végétaux sur le draps blanc) => notion de composition.
  • Mettre en oeuvre un projet artistique : concevoir, se repérer, faire preuve d'autonomie
  • S'exprimer analyser sa pratique, établir une relation avec la pratique des artistes, s'ouvrir à l'altérité : - Etablir des liens entre son propre travail, les oeuvres rencontrées ou les démarches observées. - Expliciter la pratique individuelle ou collective, écouter et accepter les avis divers et contradictoires. - Porter un regard curieux et avisé sur son environnement artistique et culturel.

🎯 Objectifs pédagogiques

  • Observer et analyser des formes végétales
  • Expérimenter différentes techniques graphiques et picturales pour représenter le végétal
  • Trouver une expression libre et personnelle pour représenter le végétal sans se limiter à l'imitation du modèle => interpréter pour créer.
  • Favoriser l’expression personnelle et la composition libre.
  • travailler en équipe à la réalisation d'une création collective

🖼 Références artistiques

  • Luiz ZERBINI, Botanica, 2016-20220, monotypes. Un répertoire végétal hors du commun : à partir de feuilles, de fleurs et de branches trouvées en ville ou au cœur même de la nature, il a conçu plus de 300 monotypes, estampes uniques obtenues par un procédé non reproductible.
  • Gyotaku art traditionnel japonais de l’empreinte de poisson.
  • Yves KLEIN, Anthropométries, 1960. La femme nue est utilisée comme un pinceau. Elle est réduite à un état d’objet utilitaire.
  • Piero MANZONI présente son empreinte comme une œuvre à part entière. Jasper Johns, Study for skin, 1962, empreinte sur papier de son visage enduit d’huile, puis saupoudré de graphite.
  • PENONE, Spine d’acacia, 2002. Empreinte monumentale de sa bouche dans Sur une immense toile, recouverte de soie, Penone a disposé des milliers épines d’acacia retraçant tous les détails de ses lèvres.
 
Posted by Marie-Lise